Cet article est un extrait du livre : Une vie avec Allâh – 25 Noms d’Allâh et leur impact au quotidien (Ali Hammuda).
La purification de l’âme (tazkiyat al-nafs) et les Noms d’Allâh
- L’importance de la purification de l’âme
Au beau milieu du vacarme et du chaos de notre vie quotidienne, un joyau se cache dans la sagesse des anciens – un joyau connu sous le nom de tazkiyat al-nafs, ou « purification de l’âme », un concept intemporel dont la signification résonne profondément dans l’agitation de notre vie de tous les jours. Il s’agit d’un effort délibéré visant à nous purifier intérieurement, à faire face à nos faiblesses et à nos préjugés avec courage, à éveiller notre « moi » intérieur authentique. C’est encore une tentative consciente de retirer les nombreuses couches de rouille et de poussière qui s’accumulent sur notre cœur et troublent notre sens de l’orientation spirituel, tout en réveillant les vertus qui sommeillent en nous.
Tout comme les vêtements s’usent et l’eau se trouble, la foi (imân) est en effet, elle aussi, sujette à l’usure. Le Prophète ﷺ a dit à ce sujet :
« La foi s’use dans le cœur de la même manière que les vêtements ; demandez donc à Allâh de renouveler la foi dans vos cœurs. »[1]
C’est cet épuisement spirituel qui provoque une baisse de motivation, vous rend incapable de verser des larmes pour Allâh et engendre de la froideur dans votre relation avec votre Seigneur. Prêter attention à son âme, se préoccuper activement de ses maladies et chercher à la purifier de temps à autre n’est pas seulement admirable ou recommandé : c’est un ordre d’Allâh. Tout espoir de succès est inextricablement lié à cette notion.
Allâh dit ainsi dans le Qur’ân :
« Heureux celui qui l’aura purifiée, malheureux celui qui l’aura souillée. »[2]
Dans ces versets, Allâh n’a pas dit : « Heureux celui qui apprend à la purifier », mais « heureux celui qui l’aura purifiée. » La simple étude du processus de purification spirituelle est donc inutile si elle ne conduit pas à une véritable purification de soi. Notons également que ce point a été mentionné après onze serments consécutifs d’Allâh – un procédé rhétorique qui vise à souligner l’importance de cette notion, à savoir le succès de celui qui purifie son âme, et la perte de celui qui la corrompt. Considérez les versets qui précèdent cette déclaration :
« Par le soleil et par la lumière qu’il répand à son lever ! Par la lune qui lui succède à son coucher ! Par le jour qui en manifeste toute la clarté ! Par la nuit qui l’enveloppe de son obscurité ! Par le ciel et par Celui qui l’a édifié ! Par la terre et par Celui qui l’a nivelée ! Par l’âme et par Celui qui l’a initialement formée, lui inspirant sa perversion ou sa piété ! Heureux celui qui l’aura purifiée, malheureux celui qui l’aura souillée. »[3]
En outre, dans ses du’âs, le Prophète Muhammad ﷺ avait coutume d’implorer Allâh à ces mots :
« ô Allâh, accorde à mon âme sa piété et purifie-la, car Tu es Celui qui peut le mieux la purifier ; Tu es son Gardien et Son ami protecteur. »[4]
Il a aussi enseigné ces mots au Compagnon Husayn ibn ‘Ubayd :
« ô Allâh, inspire-moi la guidée et protège-moi du mal de mon âme. »[5]
Ce qui rend ce sujet particulièrement digne d’attention, c’est le fait que l’invitation à purifier son âme était l’essence de l’appel de tous les Prophètes et Messagers. Ainsi, lorsque le Prophète Mûsâ s’est présenté devant Pharaon pour l’inviter à l’Islâm, il lui a dit :
« Ne veux-tu pas purifier ton âme de la souillure de l’impiété ? »[6]
Et lorsqu’Allâh a indiqué à notre Prophète ﷺ qu’il n’aurait pas dû froncer les sourcils devant l’aveugle qui était en quête de purification, Il a dit :
« Qu’en sais-tu ? Tes paroles l’aideront peut-être à se purifier. »[7]
Lorsque le Qur’ân résume l’ensemble de la mission du Prophète Muhammad ﷺ et le but de sa Prophétie, la purification de soi est considérée comme l’un de ses objectifs majeurs, ainsi que l’un des plus grands dons d’Allâh à l’humanité :
« Allâh a certainement comblé les croyants de Ses faveurs en suscitant l’un des leurs comme Messager chargé de leur réciter Ses versets, de purifier leurs cœurs et de leur enseigner le Livre et la Sagesse, eux qui étaient auparavant manifestement égarés. »[8]
Il est intéressant de noter qu’Allâh a placé la faveur qu’est la purification de l’âme avant la connaissance : le but de la première est en effet de purifier le cœur pour le préparer à recevoir la seconde, de sorte que, lorsque la purification de l’âme et la connaissance sont combinées, leur effet apparaisse immédiatement dans l’adoration et la conduite du croyant.
Enfin, il nous suffit de dire, pour conclure ce propos, que la purification de l’âme est le chemin vers le Paradis. Allâh dit en effet dans le Qur’ân :
« Quant à celui qui, redoutant de comparaître devant son Seigneur, aura su dominer ses passions, il aura pour séjour éternel les jardins du Paradis. »[9]
Et Il dit encore :
« (Quant à celui qui comparaîtra devant Lui, en croyant sincère ayant accompli le bien sur terre, il sera élevé aux plus hauts degrés) et admis dans les jardins d’Éden traversés de rivières où il demeurera pour l’éternité. C’est ainsi que sera récompensé celui qui aura su se purifier. »[10]
- Qu’entend-on par « purification de l’âme » ?
Le Prophète Muhammad ﷺ a répondu à cette question en une seule phrase incroyablement exhaustive. Il a dit :
« Quiconque accomplit trois choses goûtera à la douceur de la foi : (1) celui qui adore Allâh seul, car il n’est de divinité qu’Allâh ; (2) celui qui s’acquitte de la zakât sur ses biens chaque année, à condition qu’il ne donne pas un animal âgé, ni un animal souffrant de démangeaisons ou de maladie, ni un animal condamné, mais qu’il donne des animaux de qualité moyenne, car Allâh ne vous a pas demandé de donner les meilleures de vos bêtes, ni ne vous a ordonné de donner les pires de vos bêtes ; (3) et celui qui purifie sa personne. »
Ils (ses Compagnons) ont demandé : « Que faut-il entendre par ‘se purifier’ ? » Il a répondu :
« C’est qu’il prenne conscience du fait qu’Allâh est avec lui où qu’il soit. »[11]
Cette parole prophétique nous permet d’établir le lien entre la purification de l’âme et les Noms d’Allâh – car comment pouvons-nous véritablement réaliser qu’Allâh est avec nous où que nous soyons si nous ne savons pas, en premier lieu, qui est Allâh, par le biais de Ses Noms ?
- Pourquoi l’étude des Noms d’Allâh est-elle si importante ?
- Son statut juridique
Ibn al-‘Arabî a dit :
« L’honorabilité d’une science est liée à l’honorabilité du sujet de cette science, et Allâh est, parmi toutes les choses connues, le Plus Honorable ; ainsi, la connaissance de Ses Noms est la plus noble de toutes les sciences. »[12]
- Allâh veut être connu.
Allâh veut que l’humanité Le reconnaisse, mais Il ne peut être connu en étant comparé aux autres – comme Il le dit dans le Qur’ân :
« Rien ne Lui est semblable. »[13]
Il ne peut pas non plus être connu par l’observation, car Il dit dans le Qur’ân :
« Les hommes ne sauraient L’embrasser du regard, tandis que Lui-même embrasse les regards de Sa science. »[14]
Par conséquent, les hommes n’ont pas d’autre moyen de connaître Allâh que l’étude des Noms et Attributs qu’Il S’est assigné ; et Il a accordé aux êtres humains la connaissance de ces Noms, car Il souhaite être connu.
Dans de nombreux passages du Qur’ân, l’instruction i’lam, « sache », est suivie d’un Attribut d’Allâh, car c’est ainsi que nous pouvons savoir qui est Allâh.
Allâh dit, par exemple, dans le Qur’ân :
« Et sachez qu’Allâh peut parfaitement se passer de vos aumônes et qu’Il est digne de toutes les louanges. »[15]
« Sachez qu’Allâh entend tout et sait tout. »[16]
« Et sachez qu’Allâh est Très Clément et Longanime. »[17]
- L’engagement sincère ne peut naître qu’après la connaissance.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, comment pouvons-nous véritablement réaliser qu’Allâh est avec nous où que nous soyons sans d’abord savoir qui Il est, par le biais de Ses Noms ?
Avant de suivre un cours ou d’accepter un emploi ou une demande en mariage, nous devons disposer d’un certain nombre d’informations pour nous assurer que notre engagement sera, par la suite, sérieux et durable. Le musulman, pour sa part, offre à Allâh quelque chose de bien plus grand encore : sa vie, sa mort, ses rêves, ses ambitions et ses actes d’adoration, mais tout ceci restera nécessairement déficient tant que sa connaissance d’Allâh sera également déficiente.
Il ne serait pas exagéré de dire que les Cieux et la Terre ont été créés pour que l’Homme puisse connaître les majestueux Noms et Attributs d’Allâh. Allâh dit en effet dans le Qur’ân :
« Allâh est Celui qui a créé sept cieux et autant de terres, entre lesquels descendent Ses commandements, afin que vous sachiez que le pouvoir d’Allâh est absolu et que Sa science embrasse toute chose. »[18]
Al-Asbahânî a écrit à ce sujet :
« … Et ainsi, les musulmans doivent prendre conscience des Noms d’Allâh et les comprendre, ce qui les incitera à glorifier Allâh comme Il mérite de l’être. Et si quelqu’un veut accepter la demande en mariage de quelqu’un d’autre, ou s’offrir lui-même en mariage, ou veut traiter avec quelqu’un d’autre (de quelque manière que ce soit), il demandera d’abord son nom, son surnom, le nom de sa famille, et s’enquerra des petites et des grandes choses à son sujet. Allâh – qui nous a créés et pourvoit à nos besoins, Celui dont nous espérons la miséricorde et dont nous craignons le châtiment – est bien plus en droit que nous connaissions Ses Noms et les comprenions. »[19]
Pouvons-nous véritablement craindre, aimer et adorer Allâh sans Le connaître en premier lieu ? C’est ce que le Prophète ﷺ tenait à souligner lorsqu’il a dit :
« Par Allâh, je connais Allâh mieux que quiconque, et je Le crains plus que quiconque. »[20]
Le désir d’adorer Allâh et de vivre en Son Nom ne peut être obtenu qu’en Le connaissant. Par conséquent, si ce désir n’est pas si fort qu’il devrait l’être en nous, nous devons nous demander :
« Quel est mon degré de connaissance de Celui devant qui je me prosterne ? »
- L’étude et la compréhension des Noms d’Allâh comptent parmi les principaux moyens de renouveler la foi et de faire ainsi l’expérience de la douceur de l’adoration.
En d’autres termes, connaître Allâh par l’intermédiaire de Ses Noms nous incite à L’adorer et inspire un ardent désir de Le glorifier, de telle sorte que nous ne pouvons tout simplement pas nous passer de Lui.
Sheykh al-Sa’dî a dit à ce sujet :
« La foi de quelqu’un est proportionnelle à sa connaissance d’Allâh : plus sa connaissance de son Seigneur augmente, plus sa foi augmente, et inversement ; et le moyen le plus aisé d’y parvenir est la contemplation des Noms et Attributs d’Allâh dans le Qur’ân. »[21]
L’amour a en effet des causes, et deux de ses causes les plus importantes sont :
- La beauté (jamal)
Nous aimons les belles choses. Le cœur a une affinité naturelle pour tout ce qui est agréable à l’œil, et nous pouvons donc nous demander : qui est plus parfait qu’Allâh en termes de beauté ? Cette réalité apparaîtra aux yeux de tous le Jour où le voile entre Allâh et Ses serviteurs vertueux sera enfin levé – lorsque leurs yeux s’écarquilleront de stupeur devant Son sublime Visage et que leur esprit s’émerveillera.
- L’excellence (ihsân) dans le comportement
Ceux qui rendent la pareille aux autres et les traitent bien suscitent l’amour. Les faveurs d’Allâh, pour leur part, sont même antérieures à l’existence de l’Homme : Allâh lui a fourni tout ce dont il avait besoin dès son apparition dans le ventre de sa mère ; il l’a ensuite fait naître dans un monde déjà entièrement équipé de tout ce dont il avait besoin.
« (le Seigneur de la Création) qui m’a créé et me guide aujourd’hui, qui apaise ma faim et étanche ma soif, qui, lorsque je tombe malade, me guérit… »[22]
Puis, tout au long de sa vie, Allâh ne cesse de sauver les hommes d’une foule de calamités qui ne peuvent être évitées que grâce à Lui.
Allâh traite même si bien Sa création que l’implication directe de l’Homme dans l’acquisition de sa subsistance n’est que partielle, et restreinte au stade intermédiaire de sa vie : avant et après cette phase intermédiaire, Allâh s’occupe d’absolument tout pour lui. Par exemple, lorsque nous allons acheter du pain, nous devons nous rendre compte que nous n’avons pas fait tomber la pluie et que nous ne l’avons pas laissé s’infiltrer dans le sol ; que nous n’avons pas cultivé le blé et les autres céréales nécessaires, que nous ne les avons pas fait pousser, que nous n’avons pas planté leurs graines, et que nous ne les avons pas récoltées. Nous n’avons pas non plus fourni les céréales aux entreprises de distribution, nous ne les ayons pas broyées, nous n’avons pas mélangé les ingrédients, nous n’avons pas pétri la pâte, nous n’avons pas cuit le pain, nous ne l’avons pas emballé et nous ne l’avons pas vendu. Notre seule implication est de prendre le pain dans le rayon, ou de le demander au boulanger.
Puis, après avoir consommé ce pain, nous ne jouons à nouveau plus le moindre rôle dans les phases suivantes : nous n’activons pas l’œsophage pour qu’il pousse la nourriture vers l’estomac, pas plus que le mécanisme qui l’empêche de remonter ; nous n’avons aucune part consciente dans le processus de libération des enzymes qui facilitent la digestion, ni dans le processus de brassage de l’estomac qui décompose les aliments. Nous ne sommes pas plus impliqués dans les processus aussi complexes qu’harmonieux qui impliquent le foie, le pancréas, la vésicule biliaire et d’autres organes, ni dans le transfert final des molécules dans le flux sanguin et la distribution proportionnelle de l’énergie à chaque partie du corps – les ongles, les cheveux, le visage, les veines, le sang, les yeux, la sueur, la chair, les nerfs, les muscles, les tendons ou les os.
Nous ne jouons aucun rôle non plus dans l’excrétion de ce dont le corps n’a pas besoin dans ce pain que nous avons mangé. Nous ne sommes donc consciemment impliqués que dans la phase intermédiaire transitoire : nous n’avons aucune implication consciente dans tous les phénomènes qui se sont produits avant et après l’achat et la consommation à proprement parler. Ce n’est là qu’un exemple très simple du quotidien : que dire, alors, du reste des faveurs d’Allâh, celles qui sont apparentes autant que celles qui sont cachées ? N’est-Il pas un Seigneur aux faveurs infinies et indescriptibles ? N’est-Il pas un Seigneur qui mérite d’être adoré ?
Ces deux raisons d’aimer – la beauté et les bienfaits – sont parfaitement exprimées par les Noms et Attributs d’Allâh ; et plus nous les explorons en profondeur, plus nous réalisons à quel point Allâh est – et a toujours été – d’une parfaite beauté et d’une infinie bonté. Cette prise de conscience conduit naturellement au renouveau immédiat de la foi et à l’expérience de la douceur de l’adoration.
L’Imâm Ibn al-Qayyim a dit à ce sujet :
« Certains proches de Sheykh al-Islâm Ibn Taymiyya m’ont informé que, dans ses jeunes années, il partait parfois dans le désert et s’éloignait des gens en raison de la puissance de ce qu’il ressentait. Un jour, je l’ai suivi, et lorsqu’il a atteint le désert, il a pris une profonde inspiration de l’air du désert et a récité les vers de poésie suivants : ‘Je me retire des maisons des gens ; Afin de pouvoir penser à Toi, en secret et dans la solitude.’ »
Une personne qui atteint ce niveau spirituel ne pourrait tout simplement plus supporter d’être à nouveau en présence des gens si Allâh ne l’aidait pas à trouver la force de retourner vers eux.[23] L’Imâm Ibn Taymiyya était si absorbé par l’adoration d’Allâh qu’al-Qurashî a dit à son sujet qu’il lui arrivait parfois « de lever les yeux vers le ciel jusqu’à ce qu’il devienne complètement absent et détaché de tout ; il était l’une des merveilles de son temps. »[24]
Voici l’exemple de quelqu’un qui ne considérait pas l’adoration d’Allâh comme une corvée, ou comme un simple exercice consistant à cocher des cases. Grâce à sa connaissance d’Allâh, l’adoration était devenue une joie indispensable dans sa vie : c’est l’une des raisons qui expliquent que l’étude des Noms et Attributs d’Allâh est si primordiale en Islâm.
- L’étude des Noms et Attributs d’Allâh et la capacité à s’abstenir du péché
La connaissance des Noms d’Allâh nous pousse non seulement à L’adorer, mais nous éloigne également des péchés. Un jour, un homme s’est retrouvé seul avec une femme bédouine et a tenté de la séduire. Elle a refusé son invitation et lui a dit :
« Que ta mère soit privée de toi ! N’as-tu ni honneur ni religion pour te dissuader (du péché) ? »
Il lui a répondu sur le ton de la plaisanterie :
« Pourquoi devrais-je être timide alors que personne ne peut nous voir à part les planètes ? »
Elle a alors rétorqué :
« Et qu’en est-il de Celui qui les a placées là ? »[25]
Tel est précisément l’objectif qui sous-tend le choix de ce sujet : si un péché se présente en disant « Me voici, personne ne te regarde ! », nous pouvons répondre avec assurance : « Et qu’en est-il d’Allâh, Celui qui entend et voit tout ? »
- Le monde entier sera perçu à travers le prisme des Noms d’Allâh.
Imaginons qu’un groupe de professionnels de différents corps de métier entre dans un bâtiment : chacun d’entre eux analysera et explorera cet édifice du point de vue qui correspond à son métier. Le charpentier observera les portes et les fenêtres ; l’ingénieur structure, les poutres et les piliers ; l’électricien, les installations électriques ; et ainsi de suite. De même, plus quelqu’un possède une perception approfondie des Noms d’Allâh, plus son attention et sa compréhension des aléas de la vie s’élargiront. Rien ne le laissera indifférent, et tout deviendra prétexte à une profonde méditation.
Lorsqu’il sera témoin d’une manifestation de clémence et de miséricorde, il se rappellera aussitôt les Noms d’Allâh al-Rahîm, le Très-Miséricordieux, al-Ra’ûf, le Tendre, al-Wadûd, le Très-Aimant. Lorsqu’il sera témoin d’une scène empreinte de puissance et de grandeur, il sera immédiatement submergé par le rappel d’al-Jabbâr, l’Irrésistible, al-Muntaqim, le Vengeur, et al-Qahhâr, l’Infiniment Dominant. En dernière instance, il arrivera à un stade où chaque scène se déroulant sous ses yeux, chaque péché et chaque tentation qui se présenteront à lui, chaque occasion manquée deviendront source de réflexion et de rappel d’Allâh.
- La plus grande ambition du croyant doit être la satisfaction d’Allâh et l’entrée au Paradis, et l’étude des Noms d’Allâh est l’un des meilleurs moyens d’atteindre ces deux objectifs.
Dans un célèbre hadîth, le Prophète ﷺ a dit :
« Allâh a quatre-vingt-dix-neuf Noms – un de moins que cent – et quiconque les assimile entrera au Paradis. »[26]
Que signifie, dans cette parole, le mot ahsâhâ (« les assimile ») ? Il est essentiel de comprendre ce terme, car la promesse du Paradis repose ici sur cette notion « d’assimilation » des Noms d’Allâh. Les savants ont fourni plusieurs réponses et interprétations :
- La mémorisation
Dans un hadîth similaire, le Prophète ﷺ a dit :
« Allâh a quatre-vingt-dix-neuf Noms – un de moins que cent – et quiconque les mémorise entrera au Paradis. »[27]
Ce second hadîth élargit donc le sens « d’assimiler » les Noms d’Allâh en y ajoutant une notion de mémorisation et de rappel constant.
- La compréhension
Les Arabes disent fulânun dhû hasâtin, « untel est une personne de compréhension (hasâ) ». Ce point ajoute une autre dimension, à savoir l’effort de comprendre la signification des Noms d’Allâh.
- La connaissance de leurs effets
Celui qui « assimile » ces Noms a non seulement fait l’effort de comprendre leur signification, mais aussi de prendre conscience de leurs effets sur sa vie quotidienne. Il médite et réfléchit régulièrement à leur signification et établit des liens avec tout ce qui lui arrive.
- L’adoration d’Allâh à travers Ses Noms
Adorer Allâh à travers Ses Noms fait partie de l’idée de les « assimiler », mais comment cette notion se pratique-t-elle concrètement ?
- En mettant la théorie en pratique
Nous adorons Allâh en utilisant Ses Noms lorsque nous traduisons la théorie en pratique. En d’autres termes, les effets de ces Noms apparaissent alors sur notre cœur, dans nos paroles et dans nos actions. Par exemple, ceci se produit quand quelqu’un étudie les Noms d’al-Samî’, Celui qui entend tout, et d’al-Basîr, Celui qui voit tout, et que les effets concrets de ces Noms deviennent aussitôt évidents : il s’assure de craindre son Seigneur et d’être conscient de Lui en public comme en privé. Cette idée se concrétise également lorsque quelqu’un étudie le nom al-Razzâq, Celui qui pourvoit et soutient, et que ses effets apparaissent immédiatement dans sa vie : il se débarrasse aussitôt de toute source de revenus interdite ou douteuse, après avoir pris conscience du fait qu’Allâh pourvoit à tous ses véritables besoins.
- En invoquant Allâh par Ses Noms
Allâh dit dans le Qur’ân :
« C’est Allâh qui possède les Noms les plus sublimes ; invoquez-Le donc par ces Noms… »[28]
Cette pratique consiste à invoquer Allâh par Ses Noms en choisissant le Nom particulier d’Allâh qui convient le mieux à notre requête, après avoir profondément ressenti les implications de ce Nom. Par exemple, l’on peut dire :
- « Yâ Rahmân (ô, le Tout-Miséricordieux), accorde-moi Ta Miséricorde ! »
- « Yâ Razzâq (ô, Celui qui pourvoit aux besoins de Ses créatures), pourvois à mes besoins ! »
- « Yâ ‘Alîm (ô, l’Omniscient), enseigne-moi ! »
- « Yâ Ghaffâr (ô, Celui qui pardonne, l’Indulgent), pardonne-moi ! »
- En appliquant les attributs (les plus appropriés) contenus dans le sens de ces Noms dans sa conduite et ses interactions personnelles
À ce sujet, Ibn Battal écrivait :
« La manière d’appliquer ces Noms consiste à tenter d’imiter ceux qui peuvent l’être, comme al-Rahîm (le Très-Miséricordieux) et al-Karîm (le Très-Généreux). Allâh aime voir de tels attributs chez Ses serviteurs : il convient donc de s’efforcer de les imiter. Quant aux Noms qui sont exclusifs à Allâh, comme al-Jabbâr (le Dominateur suprême ou le Puissant) ou al-‘Adhîm (le Suprême), il convient d’y croire et de s’y soumettre plutôt que de tenter de les imiter. »
En effet, agir selon la signification du Nom d’Allâh al-Jabbâr n’est louable qu’en ce qui concerne Allâh, mais la chose est blâmable pour les êtres humains. Pour louer le Prophète Muhammad ﷺ, Allâh dit dans le Qur’ân :
« Tu n’as pas, quant à toi, à les contraindre (bi-jabbârin) à embrasser la foi. »[29]
« … si bien que fut perdu tout être fier et rebelle à la vérité (jabbârin). »[30]
Les attributs de ce type sont exclusifs à Allâh, et le culte que nous devons rendre à Allâh à travers eux consiste, comme l’a dit Ibn Battal, « à y croire et à s’y soumettre, et non à les imiter. » Le même auteur conclut :
« Quant aux Noms qui indiquent une promesse, il convient de les envisager avec espoir et désir ; et quant aux Noms qui indiquent une menace, il convient de les aborder avec crainte et respect. C’est ce qui est entendu par les ‘assimiler’ et les ‘mémoriser’. »[31]
- Les principes qui régissent la compréhension des Noms d’Allâh
Afin de garantir une approche correcte des majestueux Noms et Attributs d’Allâh, un certain nombre de principes fondamentaux régissent leur compréhension.
- Le premier principe : Tous les noms d’Allâh nous sont parvenus par le biais de la Révélation.
L’Homme est capable de déduire certains des Attributs d’Allâh par le biais de l‘observation et de la réflexion, mais il n’a pas la capacité de parvenir à la connaissance de tous les Noms d’Allâh. Leur connaissance complète est limitée à une seule source de savoir : la Révélation. Attribuer à Allâh un Nom que la Révélation n’a pas confirmé – ou nier un Nom que la Révélation a confirmé à Son sujet – implique donc de commettre un péché majeur.
- Le second principe : Tous les Noms d’Allâh sont Husna, « les plus beaux ».
Les Noms d’Allâh possèdent une profonde beauté qui transcende à la fois le sens et le son, entrelaçant ainsi les domaines du langage et de la spiritualité. Comme l’a écrit al-Qurtubî, les Noms d’Allâh sont « beaux à l’oreille et au cœur ».
« Les syllabes mélodieuses jaillissent de la langue pour tisser une tapisserie de rythme et d’harmonie. Chaque Nom porte une cadence unique, une symphonie de sons qui évoque un sentiment de quiétude, de sérénité et de respect. Lorsque ces Noms sont prononcés avec dévotion et sincérité, ils résonnent profondément au sein de l’âme et font vibrer les cœurs. Ils ont le pouvoir d’apaiser les tempêtes intérieures, de guérir les cœurs meurtris et d’illuminer les recoins les plus sombres de l’existence. Ils sont un baume pour les âmes lasses, une source de réconfort pour les affligés et une source de force pour les faibles. »
Quant aux descriptions d’Allâh qui peuvent avoir un sens à la fois louable et blâmable, elles ne peuvent être classées comme des Noms d’Allâh, mais sont louables dans leur propre contexte.
Par exemple, Allâh dit dans le Qur’ân :
« Souviens-toi des sombres projets élaborés par les impies pour t’arrêter, t’assassiner ou t’exiler. Ils ont tramé un complot qu’Allâh a déjoué. Nul mieux qu’Allâh n’est en mesure de déjouer les complots (littéralement : « Et Allâh est le meilleur en stratagèmes. »). »[32]
Ce verset implique-t-il que nous puissions nommer Allâh al-Makir, « le Comploteur » ? La réponse est négative, car Allâh ne S’est pas donné ce Nom, et il n’est louable que dans son contexte précis – à savoir en guise de riposte aux complots des fauteurs de troubles et des transgresseurs, car cette description possède d’autres connotations négatives.
Parmi les autres exemples de ce point, citons le verset où Allâh dit, au sujet des hypocrites :
« Ils ont oublié Allâh, de sorte qu’Allâh les a oubliés. »[33]
Évoquant la manière dont les Hypocrites se moquent des croyants, Allâh dit :
« C’est Allâh qui se moque d’eux… »[34]
Et Allâh dit encore à leur sujet :
« Les hypocrites cherchent à tromper Allâh, mais Allâh retourne leur tromperie (contre eux-mêmes). »[35]
Allâh dit également :
« En vérité, ils ourdissent un complot ; mais Moi aussi, J’ourdis un complot. »[36]
Malgré ces versets, il n’est pas permis de décrire Allâh comme al-Nâsîl, « Celui qui oublie », al-Mustahzi, « le Moqueur », al-Mukhâdi’, « le Trompeur », ou al-Kayyâd, « le Comploteur ».
Comme nous l’avons expliqué plus haut, il en est ainsi car : (1) Allâh ne S’est pas désigné ainsi ; et (2) ces attributs ne sont louables que dans leur contexte précis, c’est-à-dire pour riposter aux méfaits des autres, car ils ont des connotations négatives lorsqu’ils sont employés dans l’absolu.
- Le troisième principe : Le plus grand exemple de ces Noms et Attributs appartient à Allâh.
La seule ressemblance entre les choses de ce monde et celles de l’Au-delà réside dans les noms communément utilisés pour les deux, mais leurs réalités sont tout à fait différentes. Par exemple, il existe des raisins en ce bas-monde comme au Paradis : les noms sont les mêmes, mais leurs réalités sont complètement différentes. De même, Allâh est al-Ghafûr, « Celui qui pardonne », mais bien que nous comprenions le terme « pardon », la réalité du Pardon d’Allâh est entièrement différente de tout ce que les hommes peuvent connaître ou imaginer.
Allâh dit dans le Qur’ân :
« Allâh possède les Attributs les plus parfaits. »[37]
Et Il dit encore :
« Rien ne Lui est semblable. »[38]
Toutefois, affirmer que les Noms et Attributs d’Allâh sont incomparables à ceux de l’Homme ne signifie pas que leur sens ne peut pas être compris : il peut être compris, bien qu’il soit unique et incomparable.
- Le quatrième principe : La différence entre les Noms (al-asmâ’) et les Attributs (al-sifât)
Les Noms d’Allâh diffèrent de Ses Attributs de deux manières :
- Les Noms d’Allâh font référence à Son Essence ainsi qu’à un Attribut de perfection. Par exemple, citons Ses Noms al-Hakîm, « le Très Sage », al-‘Alîm, « l’Omniscient » ou al-Samî’, « Celui qui entend tout » : ces Noms font aussi bien référence à l’Essence d’Allâh qu’à Ses Attributs de sagesse, de connaissance et d’audition, respectivement.
Quant à Ses Attributs, ils font référence à des caractéristiques de perfection qui font partie de Son Essence, comme al-‘ilm, « la connaissance », al-sam’, « l’audition » et al-basar, « la vue », mais ne font pas référence à l’Essence (entière) d’Allâh. Ainsi, le Nom implique et signifie deux choses, tandis que l’Attribut n’en implique et signifie qu’une seule.
- Les Attributs sont plus généraux que les Noms. Par exemple, les attributs de « venant » et de « descendant » appartiennent à Allâh, mais nous ne pouvons pas dériver des noms de ces attributs. En d’autres termes, il est interdit de nommer Allâh « Celui qui vient » ou « Celui qui descend », car Ses Noms sont uniquement dérivés de la Révélation. À l’inverse, nous pouvons extraire des attributs à partir des Noms d’Allâh : par exemple, nous pouvons extraire du Nom d’Allâh al-‘Azîz, « le Tout-Puissant », l’attribut de la Puissance. À l’inverse, une fois encore, nous ne pouvons extraire un nom à partir d’un attribut d’Allâh, car Ses Noms ne sont connus que par la Révélation.
- Le cinquième principe : Les 99 Noms d’Allâh.
Le hadîth promettant le Paradis à quiconque « assimile » les 99 Noms d’Allâh a été mentionné plus haut ; mais quels sont ces 99 Noms ? Ils sont énumérés dans certains hadîths rapportés par al-Tirmidhî et d’autres savants, selon lesquels le Prophète ﷺ aurait dit :
« Il est Allâh ; il n’est d’autre divinité que Lui, al-Rahmân, al-Rahîm, al-Malik, al-Quddus… »
Et le hadîth se poursuit ainsi en énumérant l’ensemble des 99 Noms. Toutefois, la majorité des savants ont jugé que l’authenticité de ce récit prophétique était douteuse ; le seul hadîth authentique à cet égard est celui rapporté par al-Bukhârî et Muslim, que nous avons mentionné plus haut et qui ne fait aucune mention des Noms.
L’Imâm Ibn Taymiyya a écrit à ce sujet :
« Les 99 Noms n’ont été consignés dans aucun récit authentique. Le récit le plus célèbre dont nous disposions à cet égard est celui d’al-Tirmidhî (…) et les savants du hadîth ont affirmé que cet ajout a été compilé par al-Walîd ibn Muslim, par l’intermédiaire de ses professeurs de hadîth (c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas des mots du Prophète Muhammad ﷺ). »[39]
Ibn ‘Atiyya écrit sur le même sujet :
« Le hadîth rapporté par al-Tirmidhî n’est pas notoire (mutawatir), et certains des Noms qu’il énumère sont incorrects. »[40]
- Le sixième principe : Allâh possède-t-Il plus de 99 Noms ?
Le hadîth cité plus haut semble suggérer que les Noms d’Allâh sont limités au nombre de 99, mais les savants ont affirmé que tel n’était pas le cas.
L’Imâm al-Nawâwî écrivait ainsi :
« Les érudits de l’Islâm s’accordent à dire que ce hadîth ne limite pas les Noms d’Allâh à ces 99 Noms. Il signifie que quiconque assimile ces 99 Noms spécifiques entrera au Paradis, ce qui nous informe du fait que le Paradis s’obtient par leur compréhension plutôt que du fait qu’ils soient limités en nombre. »[41]
Par exemple, si quelqu’un dit : « J’ai mis de côté 1000 euros pour les donner en charité », nous ne déduisons pas de cette déclaration qu’il ne possède que 1000 euros, mais simplement qu’il a mis de côté ce montant spécifique à des fins caritatives, et qu’il peut tout à fait posséder davantage d’argent.
La preuve que les Noms d’Allâh sont plus nombreux que 99 se trouve dans le hadîth d’Ibn Mas’ûd, qui a rapporté que le Prophète ﷺ a dit :
« Nul ne souffre d’angoisse ou de chagrin et ne dit : ‘ô Allâh, je suis Ton serviteur, fils de Ton serviteur, fils de Ta servante, mon toupet est entre Tes mains, Ton commandement sur moi est toujours exécuté et Ton décret sur moi est juste ; je Te demande, par tous les Noms qui T’appartiennent – que Tu T’es donnés, ou que Tu as révélés dans Ton Livre, ou que Tu as enseignés à l’une de Tes créatures, ou que Tu as préservés dans la connaissance de l’Invisible, auprès de Toi –, de faire du Qur’ân la source de vie de mon cœur et la lumière de ma poitrine, ainsi qu’un exutoire à ma tristesse et un soulagement de mon anxiété’, sans qu’Allâh ne lui retire assurément sa tristesse et son chagrin, et ne lui accorde, à leur place, la joie. »
Quelqu’un a demandé : « ô Messager d’Allâh, ne devrions-nous pas apprendre ces paroles ? »
Le Prophète ﷺ a répondu :
« Si, en effet ; quiconque les entend devrait les apprendre. »[42]
Ce hadîth précise ainsi que tous les Noms d’Allâh n’ont pas été révélés aux hommes. Par conséquent, nous pouvons en déduire que le hadîth qui évoque les 99 Noms d’Allâh ne limite pas leur nombre : il montre simplement que certains Noms sont plus importants que d’autres, et que ces 99 Noms comptent parmi les Noms spécifiques dont l’assimilation permet d’entrer au Paradis.
- Les approches traditionnelles de l’étude des Noms d’Allâh et l’approche de ce livre
L’étude des Noms et Attributs d’Allâh est généralement abordée de deux manières. La première est l’approche érudite ou académique, qui consiste à décrire les principes que les savants ont élaborés sur ce sujet afin de s’assurer que notre compréhension des Noms d’Allâh soit correcte et de réfuter les interprétations erronées des sectes hétérodoxes. Cette approche ne manque pas d’ouvrages de référence – loué soit Allâh.
La seconde approche se concentre sur les effets de ces Noms sur la vie du musulman lorsqu’ils sont compris, adoptés et appliqués : il s’agit du véritable fruit de l’étude des Noms d’Allâh, et c’est sur cette approche que nous nous concentrerons ici. Bien qu’une courte analyse académique de chacun des Noms sélectionnés pour ce livre soit ici incluse, cette étude se concentrera largement sur la manifestation de ces Noms majestueux dans la vie quotidienne, afin de permettre au lecteur de demeurer dans un état de conscience constante d’Allâh : cette approche aidera donc le croyant à traverser les épreuves de la vie, à les comprendre, à y faire face et, en dernière instance, à faciliter son voyage vers Allâh et la demeure de l’Au-delà.
Une parole de l’Imâm Ibn al-Qayyim résume très bien le résultat escompté de cette étude :
« Et si une personne s’élève à un niveau où elle peut presque voir les caractéristiques parfaites d’Allâh et Sa description majestueuse, son âme ressentira une proximité particulière par laquelle elle fera l’expérience de la levée des voiles qui se dressent entre son cœur et son âme, d’une part, et son Seigneur, d’autre part. Ce voile n’est autre que l’ego : ainsi, si Allâh permet que ce voile soit retiré, son cœur et son âme trouveront leur voie vers Allâh, de sorte qu’elle adorera Allâh comme si elle Le voyait. »[43]
Nous implorons Allâh de nous permettre d’atteindre ce noble et sublime niveau !
Nous sommes désormais prêts à entamer notre voyage avec les Noms majestueux d’Allâh.
[1] Hadîth rapporté par al-Hakim, d’après ‘Abd Allâh ibn ‘Amr ibn al-‘As.
[2] Al-Shams, 91/9-10.
[3] Al-Shams, 91/1-10.
[4] Hadîth rapporté par Muslim, d’après Zayd ibn al-Arqam.
[5] Hadîth rapporté par al-Tirmidhî, d’après ‘Imrân ibn Husayn.
[6] Al-Nâzi’ât, 79/18.
[7] ‘Abasa, 80/3.
[8] Al ‘Imrân, 3/164.
[9] Al-Nâzi’ât, 79/40-41.
[10] Tâ Hâ, 20/76.
[11] Hadîth rapporté par al-Bayhaqî (al-Sunan al-Kubra), d’après ‘Abd Allâh ibn Mu’âwiya al-Ghadirî.
[12] Ahkâm al-Qur’ân, Ibn al-‘Arabî (vol. 2, p. 338).
[13] Al-Shûrâ, 42/11.
[14] Al-An’âm, 6/103.
[15] Al-Baqara, 2/267.
[16] Al-Baqara, 2/244.
[17] Al-Baqara, 2/235.
[18] Al-Talâq, 65/12.
[19] Al-Hujja fi Bayan al-Mahajja (vol. 1, p. 134).
[20] Hadîth rapporté par Muslim, d’après ‘Aisha.
[21] Tafsîr al-Sa’dî (p. 35).
[22] Al-Shu’arâ’, 26/78-80.
[23] Madarij al-Salikîn (vol. 3, p. 61).
[24] Târîkh Hawadith al-Zaman (p. 147).
[25] Al-Bayhaqî, Shu’ab al-Imân.
[26] Hadîth rapporté par al-Bukhârî et Muslim, d’après Abû Hurayra.
[27] Hadîth rapporté par al-Bukhârî, d’après Abû Hurayra.
[28] Al-A’râf, 7/180.
[29] Qâf, 50/45.
[30] Ibrâhîm, 14/15.
[31] Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Fath al-Bârî (vol. 11, p. 226).
[32] Al-Anfâl, 8/30.
[33] Al-Tawba, 9/67.
[34] Al-Baqara, 2/15.
[35] Al-Nisâ’, 4/142.
[36] Al-Târiq, 86/15.
[37] Al-Nahl, 16/60.
[38] Al-Shûrâ, 42/11.
[39] Ibn Taymiyya, Majmû’ al-Fatâwâ (vol. 22, p. 482).
[40] Ibn Hajar al-‘Asqalânî, al-Talkhis al-Habir (vol. 4, p. 424).
[41] Al-Nawawî, Sharh Muslim (vol. 17, p. 5).
[42] Hadîth rapporté par l’Imâm Ahmad.
[43] Madârij al-Sâlikîn (vol. 3, p. 210).